Aérostructures
Pour la consolidation d’une activité aéronautique stratégique autour d’EADS !
Quid d’une cession de la SOGERMA à LATECOERE ?
Le dossier des Aérostructures revenant sur le devant de la scène avec un nouveau possible rapprochement de la SOGERMA avec LATECOERE, la CFDT tient à rappeler sa position exprimée dès 2010.
Les aérostructures, une activité aéronautique stratégique qu’il faut consolider !
Les aérostructures représentent des milliers d’emplois tant directs qu’indirects. L'introduction des matières composites les rendent encore plus stratégiques car de haute technologie, en évolution permanente et primordiales à l’aéronautique.
Pour la CFDT, la réorganisation de la filière ne doit donc être envisagée que dans le cadre d’une vision industrielle et non pas d’une simple cession de la SOGERMA par EADS au profit de LATECOERE et de son renflouement !
L’exemple de BOEING qui est revenu en arrière sur sa stratégie d’externalisation à outrance devrait suffire à faire réfléchir l’ensemble des acteurs avant toutes prises de décisions.
La CFDT observe qu’après les importantes fusions/acquisitions réalisées au niveau mondial dans la filière aéronautique, les sociétés d’aérostructures en France telles que SOGERMA, DAHER/SOCATA, LATECOERE et AEROLIA n’ont pas la capacité d’investissement nécessaire pour de futurs programmes contrairement aux grands groupes comme SPIRIT, VOUGHT, GKN ou même Premium Aerotec, la filiale allemande d’EADS.
Nous rappelons que l’Etat détient encore 15% du capital d’EADS et, qu’à ce titre, il peut et doit peser sur les choix industriels.
C’est pourquoi, la CFDT revendique que cette activité, peu rentable d’après certains, mais très convoitée par d’autres, soit renforcée au niveau national
Une réorganisation de la filière sur une base nationale adossée à EADS est indispensable. C’est la garantie de la pérennité de l’activité aérostructures en France, préservant les sites industriels, l’emploi, les compétences, les capacités d’innovation et les tissus industriels territoriaux.
Une éventuelle prise de contrôle de la SOGERMA par LATECOERE avec une participation EADS inférieure à 50% ne rentre pas dans le schéma porté par la CFDT.
A contrario, l’avenir des salariés et de leurs statuts, le développement de l’emploi, l’avenir des sites de Bordeaux et de Rochefort, mais aussi de l’ensemble des filiales, sont au cœur de nos préoccupations.
Pour la CFDT, il est temps que les Directions de la SOGERMA et d’EADS clarifient leur position et ne laissent plus les salariés dans l’incertitude et l’inquiétude quant à leur avenir.
Paris, le 9 octobre 2012
