N.T.I.C. : Pour un droit à la déconnexion !

L’enquête de la CFDT sur le temps de travail et les charges de travail menée au sein du groupe a révélé des problématiques sur l’organisation du travail et l’intrusion de la vie professionnelle dans la vie privée consécutivement au développement des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC). Il ressort également qu’une des premières attentes des salariés est la mise en place du télétravail. La CFDT EADS, au travers de 2 tracts, a demandé l’ouverture de négociations sur ce dernier sujet dans les différentes entités d’EADS (voir http://www.cfdt-eads.over-blog.com).

La CFDT tient à rappeler que le télétravail (2 jours de travail par semaine au domicile, par exemple) ne doit pas être confondu avec le travail nomade ou « connecté ». Aujourd’hui, il est en effet « très facile » de ramener son PC portable à la maison pour terminer un travail, le soir ou le WE. Grâce au téléphone portable, il est possible d’être joint à n’importe quelle heure y compris le WE. Grâce aux « Smartphones », on reçoit des e-mails en dehors des heures de travail et on est parfois « tenté » d’y répondre. Tout cela constitue un travail caché. Il ne faut ni le nier, ni le sous-estimer.

La CFDT rappelle que les salariés ne sont pas corvéables H24 ! Si chacun est prêt à assumer ses responsabilités quand il y a réellement « le feu dans la maison », cela ne doit pas devenir la norme de travail.

Si des salariés doivent être joignables régulièrement, cela doit rentrer dans le cadre des astreintes avec compensation financière. Pour autant, il convient de bien définir ce qui peut relever des astreintes. Les astreintes ne sont pas là pour pallier les déficiences d’organisation.

Aujourd’hui la pression est trop forte pour ne pas répondre au coup de téléphone du responsable hiérarchique le soir ou à son mail du samedi après-midi. « Quelles seraient les conséquences pour ma prochaine augmentation ou promotion ? » C’est pourquoi la CFDT revendique un véritable droit à la déconnexion reconnu à tous les niveaux de l’entreprise.

Légalement, un salarié n’a aucune obligation de ramener son PC portable à la maison. Si ponctuellement cela permet de terminer un travail « vraiment » urgent pour l’intérêt de l’entreprise, cela peut se concevoir mais encore une fois, cela ne doit pas devenir la norme de travail. Si c’est le cas, cela relève alors d’un problème d’organisation du travail et/ou d’insuffisance d’effectifs.

L’empiétement de la vie professionnelle sur la vie privée n’est pas un sujet anodin car il est en lien direct avec les problématiques de stress des salariés et de conflits avec leur entourage familial. C’est pourquoi la CFDT EADS demande l’ouverture de négociations sur ce sujet avec, à minima, la mise en place de "chartes de bonnes conduites" engageant managers et salariés, dans les différentes entités d’EADS.  Des règles afin d'éviter les réunions tardives, des journées sans e-mail pour recréer du lien social dans l’entreprise, etc. pourraient aussi être intégrées dans ces chartes.

A suivre…

 - Tract 1 sur le Télétravail : Ouverture de négociations

 - Tract 2 sur le Télétravail :Les conditions de la réussite

 - Enquête sur le temps de travail et les charges de travail

La CFDT à l’écoute des salariés :

Enquête sur le temps de travail et les charges de travail dans EADS.

3920 salariés ont répondu à l’enquête réalisée par les équipes CFDT de juin 2012 à Février 2013. Vous trouverez ci-joint la synthèse des résultats :

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Pour en savoir plus, cliquez ICI.

Télétravail, travail nomade,

la CFDT demande l’ouverture de négociations dans EADS !

Le télétravail relève d’une véritable demande des salariés. Cela a été confirmé notamment  par l’enquête de la CFDT sur le temps de travail et les charges de travail menée en 2012 au sein des différentes entités d’EADS (voir résultats complets sur le site : http://www.cfdt-eads.over-blog.com).

Le développement des nouvelles technologies (téléphone portable, « smartphone », PC portable, etc.) conduit à une intrusion de la vie professionnelle dans la vie personnelle. Il convient donc de dissocier ce qui relève du « travail nomade » (soir, WE, etc.) et ce qui pourrait relever du télétravail (travail 2 à 3 jours par semaine au domicile).

Consulter ses mails et y répondre, le soir ou le WE avec son PC portable ou son « smartphone » ce n’est pas en effet du télétravail. Travailler sur un dossier « au calme », le soir ou le WE, ce n’est pas non plus du télétravail. Pour autant ces démarches « volontaires » sont devenues courantes. Cet empiétement sur la vie personnelle, doit être encadré, et la CFDT revendique notamment un véritable droit à la déconnexion, les salariés n’étant pas corvéables à merci. Si des salariés doivent rester joignables, cela doit être réglé dans le cadre de l’astreinte. La problématique renvoie par ailleurs aux charges de travail et aux méthodes de management (développement de carrière lié à des objectifs individuels, eux même liés à des « comportements », etc.). Elles peuvent en effet, conduire  à mettre une pression insidieuse sur les salariés et entrainer des risques psychosociaux.

Les attentes des salariés sur le télétravail avec 2 à 3 jours par semaine au domicile, sont fortes et sont notamment liées :

-       A un besoin de préservation de leur vie personnelle,

-       A un besoin de vouloir travailler avec plus de sérénité et moins d’interruptions continuelles dans le travail,

-       A des problématiques de transports et de temps de trajet domicile – travail

-       …

Le télétravail n’est certes pas adapté à tous les métiers, mais il n’est pas non plus réservé aux seuls cadres. Le télétravail nécessite par contre de revoir les méthodes de travail et de management des équipes avec un renforcement du lien de confiance entre le salarié et sa hiérarchie.

La CFDT demande officiellement l’ouverture de négociations en 2013,  dans les différentes entités EADS, sur le télétravail. Cette demande s’intègre dans la démarche « My Life at EADS » sur l’amélioration de la qualité de vie au travail des salariés. Alors que des accords sont déjà en vigueur chez nos collègues allemands, il ne reste plus qu’à le mettre en œuvre en France en ne se contentant pas de « simples expérimentations » !